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Quand on voit les choses en grand

En tant que constructeur de réducteurs industriels spécifiques adaptés à chaque client, la société Eisenbeiss GmbH mise fortement sur un taux de fabrication interne élevé. Grâce à un centre d’usinage Heckert HEC 1000 parfaitement adapté aux besoins, l’entreprise de Haute-Autriche est désormais encore mieux équipée pour l’usinage de plus grands carters de transmission.

Basée à Enns, la société Eisenbeiss GmbH est quasiment incontournable pour quiconque a besoin de réducteurs industriels exigeants sur le plan technique. Cette entreprise traditionnelle fondée en 1911 est devenue l’un des principaux fournisseurs de réducteurs spéciaux pour les domaines d’application les plus variés. Parmi les clients de cet acteur de niche, on compte aussi bien des entreprises de l’industrie plastique, l’industrie alimentaire, la sidérurgie et l’industrie de l’aluminium que de la technique énergétique.

Johann Panzenböck, chef d’équipe pour la fabrication de pièces cubiques chez Eisenbeiss GmbH

« Nous avons été totalement convaincus par la grande flexibilité qu’a montrée Starrag lors de la conception et de la mise en œuvre de la machine. Bien entendu, nous sommes très satisfaits que la mise en route et la phase de démarrage se soient passées sans encombre. »

Continuer à développer le processus de fabrication

La fabrication de réducteurs d’extrudeuses représente un secteur d’activité important de l’entreprise de Haute-Autriche. Un processus de fabrication poussé permet d’obtenir la meilleure flexibilité possible, afin d’atteindre des temps d’usinage très courts, et ce, malgré les exigences clients les plus diverses. Afin d’augmenter la capacité et la productivité, Eisenbeiss a décidé en 2015 d’investir dans un grand centre d’usinage. La machine existante, ayant plus de 20 ans, a ainsi laissé sa place au nouveau centre d’usinage. « Nous disposons chez nous d’un espace limité. Trouver un concept de machine qui rentre dans le petit espace prévu dans le bâtiment, tout en continuant à optimiser le processus de production, a constitué un véritable défi. Il a en outre fallu décider si ous choisissions un centre d’usinage à quatre ou cinq axes. Pour cela, nous nous sommes rendus au salon EMO de Milan en 2015, afin d’avoir un aperçu des machines disponibles et qui pouvaient convenir. Nous avons étudié de plus près six concepts de différents constructeurs, avant de les réduire finalement à deux », se souvient Johann Panzenböck, chef d’équipe pour la fabrication de pièces cubiques chez Eisenbeiss.

Un certain nombre de critères ont été pris en compte pour l’évaluation de la machine. Il fallait loger sur la surface d’installation limitée de seulement 8,5 × 7,5 m le centre d’usinage en lui-même, un grand magasin à outils et un poste de préparation. Dans l’idéal, 
il fallait en outre avoir encore suffisamment d’espace pour pouvoir manipuler les grandes pièces à usiner. « Pour nous, le critère essentiel était toutefois de pouvoir usiner sur la nouvelle machine un carter de transmission spécial – qui est désigné en interne par « pièce 7 ». Nous avons transmis ces conditions de base aux fabricants de machines susceptibles de convenir et leur avons demandé de nous soumettre un concept adapté à notre espace », poursuit M. Panzenböck.

Un concept modulaire pour les grandes pièces

La pièce décrite comme référence est un carter de transmission fabriqué sous forme de pièce brute de fonderie. Avec un poids de serrage de 2 000 kg et des dimensions de 1 715 × 1 200 × 800 mm, elle possède un cercle de rotation de 2 000 mm. Il fallait absolument que la pièce puisse être tournée complètement sur la machine. « Lors de l’évaluation des exigences, nous avons très vite remarqué que nous ne pouvions pas la réaliser avec une version standard de nos machines. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi comme base pour notre concept la machine Heckert, qui nous permet de nous adapter de façon modulaire aux besoins de nos clients. Comme nous aurions vraiment eu besoin d’une Heckert HEC 1250 pour la taille des pièces, mais que l’espace d’installation ne nous le permettait pas, un axe X de la machine Heckert HEC 1000 a été utilisé comme système de support pour notre configuration, puis a été complété par les axes Y et Z de la 1250, ce qui donne un périmètre d’usinage de 1 700 × 1 500 × 1 850 mm (X /  Y/ Z). La surface de serrage est de 800 × 1 000 mm, pour une hauteur de 1 650 mm, et la pièce peut afficher un poids maximal de 4 000 kg. Un fourreau de 125 mm avec une course de 500 mm a en outre été mis en place en tant qu’axe Zp supplémentaire », explique Arno Berger, ingénieur des ventes chez Starrag, pour décrire le concept.

« La machine Heckert HEC 1000 utilisée comme base n’offrait pas, en version standard, la dimension du cercle de passage nécessaire. Ce problème a été contourné en faisant en sorte que la porte de chargement s’ouvre lors de la rotation de la pièce. Pour cela, une étape de sécurité par programmation a été introduite, permettant d’empêcher la rotation lorsque la porte est fermée. Au début de l’usinage, l’opérateur de la machine doit activement confirmer qu’une pièce n’est pas surdimensionnée pour pouvoir fermer la porte lors de la rotation. En outre, le poste de préparation installé en amont a été pourvu d’une protection des accès, de telle sorte que tout mouvement des pièces soit immédiatement stoppé si quelqu’un pénètre dans la zone de sécurité », poursuit M. Berger.

Un magasin de type tour vient compléter le système, lequel offre de la place pour plus de 300 outils. Le diamètre de ceuxci peut aller jusqu’à 340 mm et leur longueur jusqu’à 800 mm. Avec une puissance de broche de 55 kW et un couple de 2 470 Nm qui sont transmis à l’outil via une interface SK50, la machine dispose de réserves de puissance suffisantes. Le poste de préparation permet de préparer les pièces sur deux emplacements. Deux ramasse-copeaux dans le sens longitudinal et transversal garantissent enfin une évacuation sans encombre des copeaux à l’avant de la machine.

Un concept de commande flexible est nécessaire

« C’est la raison pour laquelle nous avons choisi comme base pour notre concept la machine Heckert, qui nous permet de nous adapter de façon modulaire aux besoins de nos clients »

La machine est actionnée par le biais d’une commande Siemens SINUMERIK 840D avec fonction ShopMill. « Nous ne devons pas uniquement usiner des pièces programmées à l’avance. Il nous arrive aussi très souvent de recevoir des pièces pour entretien ou réparation qui nécessitent un usinage spécial dans un délai très court. Celles-ci doivent alors être programmées par l’opérateur directement sur la machine. Le logiciel ShopMill offre à cet effet des solutions simples et complètes. La liste de différences d’outils de Starrag fournit également une aide précieuse à l’opérateur », explique M. Panzenböck. Il est possible d’obtenir une meilleure précision d’usinage sur la nouvelle machine grâce à un axe B de haute précision, ainsi qu’à un programme de préchauffage et à une régulation de la température du liquide de refroidissement.

Une configuration véritablement adaptée

La configuration parfaitement adaptée aux exigences d’Eisenbeiss a finalement conduit la société à choisir le concept de Starrag mi-2016. « Au final, nous avons été convaincus par la grande flexibilité qu’a montrée Starrag lors de la conception de la machine. Pour la pièce servant de référence, nous nous étions fixé un délai de 27 à 30 heures. Pour cela, jusqu’à 100 outils différents sont utilisés lors de pratiquement 300 étapes de travail. En général, nous réalisons la pièce 7 sur la nouvelle machine en moins de 23 heures. Pour l’instant, nous avons pu fabriquer 17 pièces sur la nouvelle machine. Parmi celles-ci, nous avions jusqu’à présent dû en sous-traiter un grand nombre. Mais à l’avenir, nous allons probablement pouvoir traiter environ 100 pièces différentes sur la machine », ajoute le responsable pour expliquer le processus de décision.

« Nous avons volontairement pris une année pour la mise en place de la machine, afin de pouvoir également mettre en œuvre correctement les mesures préparatoires en termes de construction. Au final, il a fallu monter un support approprié pour la nouvelle machine. Cette dernière a été mise en service en juin 2017 et nous avons commencé à l’utiliser le 1er juillet 2017, soit deux semaines plus tôt que prévu. Étonnamment, nous n’avons pas connu de difficultés particulières lors du démarrage et, depuis, nous n’avons 
pas fait appel une seule fois au SAV du constructeur », se réjouit Johann Panzenböck.